Une nouvelle année arrive, c’est le moment de tirer les conclusions de l’année écoulée, et de tracer les grandes lignes de l’année future.

Nous allons annoncer dans quelques jours notre 9è sortie positive, une fois encore avec 10% de rentabilité pour nos investisseurs. Nous en sommes très fiers, car d’une part 9 sorties positives ne peuvent plus être considérées comme du hasard, et d’autre part parce que nous sur-performons nos concurrents sur le ratio que nous considérons comme le plus important : celui du rapport entre projets remboursés et projets financés (source ici). Nous y voyons la validation d’une stratégie qui n’a pas varié depuis la création de Lymo : focus sur la mini-résidence, contrôle intégral des opérations et alignement d’intérêt avec nos investisseurs.

Des conséquences inattendues

La réussite de ces 3 dernières années entraîne cependant des conséquences inattendues sur lesquelles nous devons réfléchir. La principale tient au fait que certaines collectes sont désormais ultra-rapides : quelques minutes seulement, avec une vitesse de levée d’environ 100 000€ par minute. Le point positif est que cela permet de financer rapidement des projets pour lesquels le besoin de fonds propres n’est donc plus un sujet. Le point négatif est que cela entraîne de la frustration chez les investisseurs qui se sont préparés mais n’ont pu investir à temps. Comment remédier à ce problème ?

Les solutions imparfaites

Je partage ici les solutions proposées par nos investisseurs sur les forums, en expliquant pourquoi, selon moi, elles sont imparfaites.

Solution proposée Commentaire
Que Lymo finance plus de projets Il s‘agit là évidemment de la meilleure solution, mais Lymo ne peut pas multiplier les projets financés du jour au lendemain, car cela prend un temps incompressible de sélectionner puis de développer un projet. Et comme vous le savez, comme nous nous rémunérons au succès, nous avons intérêt à privilégier la qualité sur la quantité (ce qui est vertueux pour vous comme pour nous). Cela étant, Lymo grandit, et d’année en année de plus en plus de projets seront mis en financement. Mais comme le nombre d’investisseurs grandit également, il n’est pas certain que les collectes soient moins rapides.
Réserver les levées à un nombre restreint de personnes Quel que soit ce groupe, cela va à l’encontre de la philosophie que nous avons voulue dès le début : que chacun puisse accéder librement à nos investissements. Seule la règle du premier arrivé, premier servi, prévaut.
Réserver les levées aux investisseurs qui n’ont pas pu investir lors des précédentes collectes Idem, cela reviendrait à réserver les collectes à un petit nombre de personnes, ce que nous ne souhaitons pas. Par ailleurs cela compliquerait l’organisation des collectes, alors que nous souhaitons consacrer l’essentiel de notre temps au plus important : sécuriser les projets.
Limiter le montant d’une souscription Nous avons déjà abaissé le montant sur certaines opérations, à 3000, puis 2000, puis finalement 1000€. Cette solution est imparfaite car elle pénalise ceux qui souhaiteraient investir plus, et d’ailleurs pourquoi ne pas encore abaisser le seuil, et jusqu’où ?
Moduler le % d’intérêt en fonction du risque Cette solution, qui vise à aligner la rémunération sur le risque, est tout à fait logique. Cependant, compte tenu du modèle de Lymo : 1/ tous les projets ont à peu près le même risque, sinon nous ne les finançons pas et 2/ nous souhaitons conserver la plus grande simplicité possible dans notre modèle, pour limiter le temps passé en administratif et le consacrer à l’essentiel, c’est à dire la sécurisation des projets
Baisser la rémunération forfaitaire, par exemple de 10% à 7%

 

Cette solution là aussi parait logique : s’il y a trop d’investisseurs, alors baisser la rentabilité des projets dissuadera certains d’entre eux d’investir. Pourquoi pas, cela serait de plus bénéfique pour Lymo puisque cela baisserait les charges financières. Mais c’est encore un peu tôt dans un contexte concurrentiel entre plateformes et compte tenu de la fiscalité qui fait baisser significativement le rendement brut (39,5% d’impôts sur les plus-values)

 

La solution logique … mais encore à affiner

Si nous devions aller à l’encontre de la philosophie d’ouverture au plus grand nombre et sélectionner certains investisseurs, qui serait-il logique de privilégier ? Ceux des investisseurs qui apportent un plus à tous les autres. Or le bénéfice le plus évident que l’on puisse apporter à un produit d’investissement est sa sécurisation. Pourquoi dès lors ne pas privilégier ceux des investisseurs qui permettent de mieux sécuriser les projets ? Par exemple, en fournissant des informations privilégiées sur un quartier, en permettant l’achat d’une parcelle de qualité qui rendra la vente plus facile, en achetant un lot sur le projet, en mettant en contact Lymo avec des sociétés de travaux fiables, etc… ? C’est une piste que nous envisageons sérieusement, car elle est vertueuse et renforce automatiquement notre communauté. Mais elle n’est probablement pas si facile que cela à mettre en place, donc nous aurons probablement l’occasion d’en reparler lors d’un prochain article de blog.