A l’heure où la baisse du pouvoir d’achat touche l’ensemble des ménages, il y a un poste sur lequel la facture peut varier du simple au double suivant le logement dans lequel vous habitez, c’est celui de la consommation d’énergie. En effet depuis ces 25 dernières années les différences entre logements se sont creusées pour aboutir de nos jours à une véritable « fracture énergétique » entre les ménages.

Voici donc quelques principes qui pourront peut-être vous permettre de faire quelques économies non négligeables.

 

L’évolution du prix de l’énergie

Tout d’abord, l’élément important de la facture énergétique du logement c’est le type d’énergie employé. Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous, toutes les énergies n’ont pas le même prix.

prix_des_energies_dans_le_secteur_de_l_habitat

Même si on nous rappelle régulièrement que le prix du gaz ne cesse d’augmenter, l’électricité ou le bois ne sont pas en reste.

L’installation d’un chauffage d’appoint au bois, est tout de même une option intéressante dans la plupart des maisons individuelles : il permet de fournir le complément de chaleur (efficace et peu couteuse) nécessaire lors de pics de froid à la mi saison ou en hiver.

Pour le solaire, attention, la gratuité de l’énergie ne doit pas être le seul critère à prendre en compte ; le coût de l’installation, de l’entretien et la question du recyclage des panneaux doivent être étudiés.

Aussi vous l’aurez compris le type d’énergie est une composante importante de la facture énergétique du logement, mais il fait partie d’un ensemble constitué du logement, de ces équipements et du niveau de confort souhaité par ses occupants.

 

La répartition de la consommation d’énergie dans un logement

La source principale de consommation d’un logement est le chauffage, elle représente 70% de la consommation d’un logement. C’est un poste auquel il est nécessaire de porter une attention toute particulière car même si nous parlons cette fois encore de moyenne, c’est bien sur ce poste que la différence est la plus importante entre les logements.

 

repartition-depenses-energetiques

 Source : quelleenergie.fr

 

Il est également important de comprendre les principales sources de déperdition de chauffage. Aussi, l’isolation de la toiture d’une maison individuelle ou celle des murs et des fenêtres d’un appartement sont des points à ne pas négliger. Pour la ventilation du logement, il faut y faire également attention sans toutefois l’obturer sous risque de causer des problèmes de d’humidité et de pollution de l’air de votre logement.

img_1347365109524

 Source : agglo-carene.fr

 

L’âge du logement

Un logement ancien est souvent moins bien isolé et possède une installation de ventilation et de chauffage moins performante qu’un logement neuf.

La raison en est moins le vieillissement de la construction, que l’évolution de la loi.

En France la première réglementation thermique date de 1975, après le premier choc pétrolier. Depuis cette année-là, les réglementations se sont multipliées (2000, 2005 et 2012 pour les plus récentes) et les performances énergétiques des logements neufs n’ont cessé de s’améliorer.

Pour vous donner un ordre d’idée, la consommation énergétique d’un logement de 1974 est 2 fois plus importante que celle d’un logement de 2000 et 3 fois plus que celle d’un logement d’aujourd’hui !

 

Le DPE : un bon indicateur …

Rendu obligatoire fin 2007, le Diagnostic de Performance Énergétique (couramment appelé « DPE ») est un indicateur permettant aux futurs occupants d’un logement d’estimer la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre de celui-ci.

Sa représentation sous forme de diagramme correspond à celle que l’on retrouve sur les équipements électroménagers, les voitures et autres biens consommateurs d’énergie.

DPE-D

 

Cependant même si ce type d’étiquetage nous donne une indication approximative de la performance énergétique d’un logement, personne ne fait réellement attention aux valeurs indiquées car elles restent trop peu expliquées.

 

… mais qu’il faut savoir interpréter

Ces informations sont pourtant très intéressantes, pourvu qu’on les traduise en euro.

Petite explication :

La valeur indiquée pour la consommation est exprimée en kWh/m²/an, ce chiffre ne correspond à rien de réel car il est exprimé en « énergie primaire » ; c’est-à-dire  non pas l’énergie qui est consommée sur votre compteur ou dans votre appareil, mais toute l’énergie nécessaire pour produire une quantité fixe de chauffage. Cela inclut le transport et la production, et du coup c’est forcément plus élevé que « l’énergie finale », celle de votre compteur.

Aussi, pour obtenir la consommation énergétique du logement en Kwh réelle / an il convient de multiplier le chiffre indiqué sur le DPE par la surface du logement et par un coefficient de transfert entre énergie primaire et énergie.

La surface de maison (si maison neuve) prise en compte par le calcul de DPE est la surface « SHON ». Cette surface comprend les murs et la moitié du garage, ce qui explique qu’elle sera en moyenne 20% supérieure à la surface habitable de votre maison (pour les DPE sur des maisons anciennes, il sera en général fait par rapport à la surface habitable et non à la SHON).

Le coefficient de transfert énergie primaire / finale est égal (fixé par le gouvernement) à 2.58 pour l’électricité et à 1 pour les autre énergies.

Ainsi le DPE vous permet de faire des comparaisons entre logements. Aussi par exemple, si on fait un calcul  rapide entre un logement T3 de 63 m² datant des année 70 ayant une consommation estimée au DPE de 340 kWh/m²/an et le même logement neuf (soumis à la RT 2012) ayant une consommation estimée au DPE de 85 kWh/m²/an, cela nous amène à constater une différence de255 kWh/m² par an soit une économie d’environ 1 150 euros par an , 11 500 euros sur 10 ans et 23 000 euros sur 20 ans !

 

Conclusion : quelques astuces simples pour faire des économies

  1. Baisser la température de la maison de 1 °C fait baisser la facture de 7 %. (la température considérée normal dans un logement est de 19°C)
  2. Privilégier les sources de lumière naturelle permet des économies substantielles au niveau de l’éclairage ; le positionnement des ouvertures est un point important.
  3. Un interrupteur automatique dans les lieux de passage représente jusqu’à 55 % d’économie et un variateur de lumière vous permettra de ne consommer que la lumière dont vous avez besoin.
  4. Mettre en veille ses appareils représente une économie comprise entre 7 et 18 %, soit un gain annuel compris entre 20 et 100 € en moyenne.