Dans l’article précédent, nous nous étions arrêtés sur la nécessité de professionnaliser la filière BIMBY permettant des constructions « dans son jardin ».

Il parait donc indispensable de définir les compétences à réunir pour réaliser du « BIMBY ». Dans un ordre sans logique particulière, vous trouverez :

  • Des compétences en urbanisme : Comprendre et savoir interpréter un Plan local d’urbanisme (Cf. notre post « Qu’est-ce que le PLU ? »))
  • Des compétences de montage : Connaître les aspects techniques permettant d’optimiser la construction tant en coût qu’en performance
  • Des compétences financières : Connaître les moyens à disposition pour financer la construction d’un logement
  • Des compétences juridiques : Comprendre les implications du choix de conserver ou de vendre un logement, savoir comment vendre un logement, maîtriser la fiscalité associée au choix réalisé.
  • Des compétences techniques : Connaître le type d’entreprise devant intervenir en fonction de la teneur du chantier et savoir suivre les étapes d’une construction des fondations aux finitions.

Vous constaterez que la palette des qualités est à la fois diverse et variée. Chaque étape nécessite la compétence d’un spécialiste (Architecte, maitre d’œuvre d’exécution, géomètre, notaire….) qui pourra vous aider, de manière pertinente sur son domaine, et vous aiguiller sur deux ou trois domaines qu’il ou elle a déjà étudiés.

Néanmoins, la difficulté de la construction de logements réside dans la capacité d’un acteur à organiser le travail à la manière d’un horloger entre tous ces intervenants spécialistes. En effet, la réussite, la pertinence et l’efficacité d’une construction de logements sont dépendantes de la vision globale d’un projet et, par conséquent, de choix stratégiques et complémentaires dans des domaines de compétences différents au bon moment.

Afin d’illustrer mon propos,  vous trouverez, en exemple, une situation mêlant montage, technique et fiscalité : « Je voudrais loger mon fils dans un appartement que je construirais dans mon jardin et bénéficier par la même occasion d’un avantage fiscal du type loi Duflot. J’ai déposé le permis de construire et construit le logement. Malheureusement, je ne me suis pas rendu compte que la loi Duflot ne s’applique pas dans le cas d’une location à un descendant. Pire, je me rends compte que je ne respecte pas les performances énergétiques indispensables pour être éligible à la loi. J’ai construit mais n’atteins pas l’objectif fixé.»

Ainsi, construire est un métier. Les constructeurs de maisons individuelles pour les maisons dans les lotissements, les promoteurs pour les grandes résidences, des lotisseurs pour le détachement de parcelles, jouent un rôle primordial de chef d’orchestre. Pourquoi en serait-il différemment pour le BIMBY ?  Quoiqu’il en soit, il apparait, comme une évidence, que si « construire dans son jardin » ne parait pas difficile,  « bien construire dans son jardin » est un métier.