Monsieur Abinal est un entrepreneur dans le domaine de l’immobilier et l’internet depuis plus de 5 ans. Il a notamment lancé une offre d’achat groupé d’appartements parisiens : plusieurs personnes achètent ensemble un appartement pour en faire un pied à terre et partagent ensuite son utilisation à leur guise. Une activité à laquelle il met fin fin 2013 avec le retournement du cycle immobilier parisien. Dès lors, il est en recherche de nouveaux projets, dans le domaine de l’immobilier au sens large mais également de nouveaux modèles. C’est de cette façon qu’il a connu Lymo et son concept de financement participatif.

Pourquoi être actionnaire chez Lymo ?

En novembre 2013 a eu lieu la première levée de fond de Lymo. Je suis entré en contact avec les co-fondateurs, Jean-Baptiste Vayleux et Damien Truchard, et j’ai analysé leur projet.

J’ai beaucoup discuté avec l’équipe, j’ai bien creusé le modèle et j’ai trouvé que ce projet était malin avec beaucoup de potentiel. Je crois beaucoup au crowdfunding car il parie sur l’intelligence de l’investisseur, et dans le modèle de Lymo il n’y a pas de frais d’entrée, c’est une totale transparence.

Le crowdfunding, c’est l’avenir, nous avons plus de le temps d’aller voir le banquier pour se faire vendre dans la plupart des cas des produits où c’est avant tout le banquier qui gagne de l’argent. Coupler le modèle du financement participatif et de l’immobilier est quelque chose de vraiment très pertinent.

Je suis devenu actionnaire dans l’optique de participer au développement de Lymo. Cependant, en continuant de discuter avec l’équipe, d’autres motivations complémentaires sont apparues, comme participer moi aussi comme crowdfunder aux opérations de Lymo et même monter des opérations en co-promotion avec Lymo. Je travaille d’ailleurs actuellement sur un projet à Paris que je proposerai peut-être bientôt à Lymo si tout avance comme prévu. Cela me permettra de capitaliser sur  leur expertise.

D’après vous, quel est le futur du crowdfunding ?

Le crowdfunding, ce n’est déjà plus le futur, c’est le présent. Il y a déjà actuellement des volumes de financement participatifs très conséquents.

Ce n’est que le début, les gens ont désormais l’habitude de faire des transactions sur internet, une transition est amorcée, dans 10 ou 20 ans une très grosse partie des placements se fera sur internet.

Bien sûr dans le crowfunding, il y aura du déchet, comme dans tout secteur naissant. Beaucoup de sociétés se sont lancées, avec certaines des projets sérieux et d’autres beaucoup moins. Ce n’est pas le crowdfunding qui est en cause, c’est la qualité des opportunités  d’investissement proposées et des équipes qui les proposent. Toutes les opérations de promotion immobilières ne sont pas aussi attractives les unes que les autres, et toutes les plateformes de crowdfunding n’ont pas l’expertise nécessaire pour les analyser.

C’est justement sur ces points que Lymo apporte de la valeur ajoutée :

  • Ce sont des praticiens de la promotion immobilière, et non pas de simples intermédiaires, ils connaissent parfaitement tous les volets d’une opération de promotion car ils la mettent en œuvre de A à Z (qualité de l’emplacement, négociation du terrain, montage, qualité du projet architectural et de la programmation, pricing, distribution des appartements, …),
  • C’est leur ADN : la sécurité du projet.

Une des autres forces de Lymo, c’est de rendre l’investissement plus accessible via un processus plus simple et surtout beaucoup plus transparent. Ils donnent le pouvoir à l’investisseur final de choisir une opération concrète. Ce dernier a toutes les informations nécessaires pour savoir s’il a intérêt ou non à investir dans le projet. En contrepartie les frais d’entrée sont réduits sur une opportunité que l’on peut analyser grâce au bilan de promotion qui est communiqué. Cela suppose bien entendu que l’investisseur soit prêt à prendre l’initiative de se renseigner et d’analyser le projet et de ne pas laisser faire cette tâche par d’autres personnes. Tout dépend au final à quelle catégorie d’épargnant ou d’investisseur on appartient : ceux qui n’ont pas le temps ni l’envie d’analyser ce dans quoi ils mettent leur argent, qui sont à mon avis une proie de choix pour l’industrie financière ; ou bien ceux qui ont le temps et les compétences pour creuser un peu avant d’investir leur argent … et je suis confiant sur le fait qu’ils prennent en moyenne de meilleures décisions d’investissement que la première catégorie.

Merci beaucoup M.Abinal pour votre disponibilité et pour avoir répondu à nos questions.