Vous hésitez à acquérir votre bien dans le neuf. L’achat sur plan vous pose problème. Rassurez-vous, vous n’êtes pas seuls. Vous trouverez ci-dessous les quatre grandes questions que la plupart des acheteurs se pose lorsqu’ils hésitent à acheter « du neuf ».

 

1/ Comment vais-je arriver à me projeter dans le plan ?

Constat : Il est assez difficile de visualiser les espaces sur un plan de vente. Et pour cause, 60m2 habitables tiennent sur une feuille A4 et l’espace de vie en trois dimensions est limité à deux dimensions sur cette même feuille.

Solution : Il convient de trouver des astuces pour vous permettre de transformer dans votre esprit ce plan 2D en 3D. Je vais en citer plusieurs qui conviendront à certains, pas à d’autres, mais je vous conseille de les appliquer en situation :

  • Demandez les cotes du plan.
  • Transposez les cotes sur des pièces qui vous sont familières (l’endroit où vous habitez actuellement). Cela vous permettra d’appréhender les volumes du futur appartement.
  • Faites faire un plan 3D par un spécialiste de la décoration d’intérieur.
  • Si vous avez accès à la réalité augmentée, on pourra difficilement faire mieux à moyen terme.

Astuce

Placez vos meubles sur le plan en 2D et sur le plan en 3D

2/ Comment faire confiance au constructeur ?

Constat : Beaucoup de bruits circulent sur les escroqueries immobilières. Il est donc normal de se poser la question, lorsque l’on achète un bien qui n’existe pas encore, du devenir de l’argent que l’on va verser.

Solution :

  • Le cadre juridique : Lorsque vous vous portez acquéreur d’un logement neuf, vous entrez dans le cadre de la vente en état futur d’achèvement dans la plupart des cas. Ce cadre juridique permet de sécuriser les acquéreurs sur plusieurs points en leur apportant plusieurs garanties.
  1. La garantie de « parfait achèvement », d’une durée d’un an à compter de la livraison du bien. Elle vous couvre contre les défauts de conformité qui ont fait l’objet de réserves dans le procès-verbal de réception ou qui ont été signalés dans l’année suivant la réception.
  2. La garantie biennale relevant de l’assurance dommage-ouvrage. Pendant deux ans, elle couvre les dysfonctionnements des éléments d’équipements (robinetterie, prises électriques, meubles de cuisines, portes, etc…).
  3. La garantie décennale relevant de l’assurance dommage-ouvrage. Elle couvre les défauts qui mettraient en cause la solidité de la construction ou rendraient impropre l’ouvrage à sa destination comme les malfaçons sur les fondations, la toiture, les murs, l’étanchéité, etc…
  4. Le promoteur est obligé de souscrire à une garantie financière d’achèvement, vous garantissant, qu’en cas de faillite du promoteur, l’ensemble de la résidence sera terminé par l’organisme qui a délivré la garantie. Les garanties intrinsèques existent encore et tendent à disparaitre. Si vous y êtes confrontés, le point suivant est indispensable.
  • Le notaire : en dépit de ces garanties, les escroqueries existent.  Afin de se sécuriser, vous pouvez solliciter l’intervention de votre notaire dans la transaction (en double minute éventuellement). Il vérifiera pour votre compte que l’ensemble des éléments cités ci-dessus figure bien au contrat.

Astuces

  • Vérifiez par vous-même les cursus des personnes concernées (Linkedin, Google, anciennes réalisations…).
  • Si une banque accompagne celui qui réalise le projet, vous avez déjà une indication. Les banques ne financent plus les « non professionnels » actuellement.
  • Vérifiez que tout versement est réalisé soit sur le compte d’un notaire (qui existe), soit sur un compte centralisateur d’une banque (validé par votre notaire).

3/ Le délai de livraison va-t-il être respecté ?

Constat : il s’agit d’un lieu commun. En bâtiment, il y a toujours du retard.

Solution : Le délai fixé dans le cadre d’un contrat de réservation est contractuel. Néanmoins, il est également mentionné que, dans certains cas, le délai peut être plus long.  Vous ne pourrez pas grand-chose sur le délai des travaux. Vous n’allez pas faire les travaux à la place du maçon, du plaquiste…

Si le délai est bien plus long que prévu (1, 2 ans de retard ou plus), la voie juridique est sérieusement à envisager (résolution de vente ou indemnités) mais cette procédure peut être très longue et pénible.

Astuces

  • Essayez de suivre l’avancée du chantier régulièrement (attention, vous ne pouvez et ne devez pas rentrer sur un chantier). Si tout est à l’arrêt pendant 4 mois, vous pouvez vous en inquiéter.
  • Sachez que, logiquement, le temps de construction d’une grande résidence est plus long que celui d’une petite. La possibilité d’aléas de chantier et donc de retard est mathématiquement fonction de la taille de résidence. Prenez donc en compte cet élément en considération lors de votre achat. Il faut compter 10 mois de construction pour une petite résidence et 18 mois pour une grande.

4/ Vais-je payer mes mensualités en plus de mon loyer pendant la durée des travaux ?

Constat : Lorsque vous achetez un bien sur plan, le logement est, par définition, à construire. Si vous faites un emprunt à la banque, le déblocage des fonds va donc suivre l’avancée des travaux conformément au cadre légal défini par la VEFA. Pendant le temps de construction, vous habiterez toujours dans votre logement (souvent en location). Payer pour deux appartements pendant cette période est pour 95% des personnes ingérable.

Solution : Les banques réalisent des prêts pour lesquels vous remboursez les mensualités lorsque vous entrez dans les lieux.

Astuce

  • Les intérêts sur les fonds débloqués pendant la période des travaux sont-ils dus pendant la période de travaux ? Ces intérêts, appelés « intérêts intercalaires » courent pendant la période de construction. Ils peuvent être eux-mêmes décalés sur le remboursement des mensualités lorsque vous serez effectivement dans les lieux. Faites en la demande lorsque vous déposez votre demande de prêt.