Dans nos articles précédents, nous avons mis en lumière les coûts respectifs de l’obligation faite aux promoteurs de réaliser des logements sociaux (modèle classique vs modèle LYMO), tout comme celui, totalement exorbitant, de la ponction étatique sous toutes ses formes (impôts, taxes, droits divers…). Il convient, à ce stade, d’apporter un éclaircissement sur les coûts des commercialisateurs intégrés dans le prix de revient global d’un programme immobilier, et donc directement répercutés sur les prix de ventes supportés par les acquéreurs.

Certains commercialisateurs touchent jusqu’à 12% du prix de vente final

Il est aujourd’hui communément admis qu’un agent immobilier perçoive 5%TTC du prix de vente d’un logement ancien, avant toute négociation bien sûr. Il doit procéder pour cela à l’identification du bien à vendre (fastidieux et aléatoire) et s’évertuer à être plus compétitif que son ou ses concurrents directs (plus rapide, mieux formé, plus « commerçant »…). La commercialisation de logements neufs répond à d’autres usages qu’il convient de combattre.

Pour effectivement débuter la construction de son programme, le promoteur doit pré-vendre désormais 50% de son projet. De toute évidence, les premiers 50% sont compliqués à écouler. De ce fait, le vecteur le plus communément utilisé est la majoration des honoraires de ventes pour faciliter l’écoulement, et contribuer ainsi à la constitution de réseaux spécialisés. Sont ainsi apparues des « plate-formes » spécialisées ou des forces de ventes nationales dont la stratégie fut de centraliser l’ensemble de l’offre de logements neufs, et d’apporter le back-office indispensable aux commercialisateurs isolés.
Formidable me direz-vous ! Bien sûr, mais à quel coût ? L’intervention de ces structures est en moyenne facturée à 12%HT du prix de vente TTC des logements !

Jusqu’à 30 000€ pour 10h de travail

Prenons un exemple concret pour mettre en lumière les enjeux financiers :

Mr CLIENT achète un appartement de 60m2 à 3500€/m2. Soit un investissement de 210 000€ TTC.
Pour cet investissement, Mr CLIENT a été démarché par un Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP), lui-même référencé sur une grande plate-forme nationale. Le promoteur va donc effectivement rémunérer cette plate-forme à hauteur de 12% HT, soit 30 240 €TTC. Pour finaliser cette vente, le CGP aura réalisé trois rendez-vous, et la gestion commerciale de la réservation aura nécessité trois heures supplémentaires. Soit 10 heures au total de travail commercial.

En parallèle, le coût de construction direct de la résidence est lui estimé à 1300€HT/m2 de plancher, soit, pour ce même logement 93 600 €TTC. La communauté des experts en bâtiment s’accorde sur une répartition du coût de construction à hauteur de 60% pour les matériaux et 40% pour l’ensemble de la main d’œuvre. De ce fait, la main d’œuvre mobilisée pour construire la résidence de Mr CLIENT pendant 16 mois environ (c’est une moyenne) sera facturée 37 440 €TTC.

Tout s’éclaire d’un coup ! 30K€ pour 10 heures de travail commercial contre 37K€ pour 16 mois de travail technique…
Bien sûr, me direz-vous, la facturation du travail commercial ne tient compte que des seules ventes EFFECTIVEMENT réalisées. Elle doit donc prendre en considération le temps passé pour des ventes non réalisées également. Certes, mais le déséquilibre est flagrant : une journée de « costume » contre 16 mois de « poussière et de fatigue » ! GERMINAL ne serait-il pas de retour ?

Supprimer l’intermédiation pour baisser les prix de vente

Il convient donc de lutter contre ce modèle économique totalement déséquilibré dont la conséquence immédiate est une augmentation directe des prix de vente dont Mr CLIENT aura à « faire les frais ». Et que dire si, de plus, Mr CLIENT a décidé d’investir dans une copropriété elle-même sujette au logement social ? Le cumul de ces contraintes lui ferait surpayer son logement d’environ 15% ! Mais, nous en reparlerons….

Il n’existe donc qu’une seule issue : supprimer les intermédiaires dont le coût d’intervention est totalement disproportionné par rapport à la réalité du travail effectué. Notre modèle reprend lui les nécessaires honoraires de ventes communément admis de tous (cf transaction immobilière). Mais nous ne pouvons qu’inciter les acquéreurs potentiels à nous contacter directement pour bénéficier des meilleures conditions de marché…